Premiers instants à trois Devenir parent est facile, être parent l’est beaucoup moins ! Un proverbe bien connu – et ceux qui sont déjà parents savent qu’il est vrai (hormis l’accouchement).

Retour à une nouvelle vie – Liste pour les papas L’arrivée à la maison de la maman et du bébé est un moment particulier. Le vécu de cette étape dépend beaucoup de vous, chers papas. Voici une liste pour bien préparer ce grand moment : Le sol est-il propre (aspiré/balayé) ? Le linge est-il lavé, repassé et rangé ? La cuisine est-elle propre ? Les lits sont-ils faits ? Les plantes ont-elles été arrosées ? Avez-vous pensé à un bouquet de bienvenue ? Le réfrigérateur est-il rempli des aliments préférés de votre partenaire ? Avez-vous cuisiné à l’avance ou acheté des repas préparés pour deux jours ? Y a-t-il des fruits doux (bananes, pommes) et des crudités (carottes, concombres) à la maison ? Du thé favorisant la lactation et quelques bouteilles de bière maltée peuvent être utiles. Tout est-il prêt pour bébé ? La table à langer est-elle équipée ? Y a-t-il suffisamment de couches ? Le lit de bébé est-il fait ? Une tétine et un petit biberon doivent être disponibles – et si bébé est nourri au lait infantile, vous aurez besoin d’un kit de base avec 4 biberons, tétines et brosse de nettoyage (par exemple de NUK).

Être parent, c’est du travail d’équipe Une fois la maman et le bébé à la maison, le travail d’équipe est essentiel. Le bébé demande toute votre attention, et vous serez fier de suivre chacun de ses progrès : le premier sourire, la première fois qu’il vous saisit volontairement la main… Mais vous aurez aussi besoin de temps pour vous et pour votre couple. Admettez-le dès le départ et accordez-vous ces moments indispensables.

Argent Le revenu, souvent réduit, doit désormais suffire pour un membre de plus dans la famille. Heureusement, il existe des aides publiques : allocation parentale (de la caisse des prestations), allocations familiales (de l’agence pour l’emploi), aide sociale (de l’aide sociale), indemnité de maternité (de la caisse d’assurance maladie), aide au logement (de la caisse de logement), avance sur pension alimentaire (du service de la jeunesse), contribution réduite à la crèche (du service de la jeunesse), report du remboursement du prêt étudiant (du centre des services aux étudiants), fonds diocésains (bureaux de conseil familial catholiques), fondations communales, fonds régionaux et fédéraux « Mère et enfant » (bureaux de conseil familial). Vous pouvez aussi économiser avec : un compte sans découvert autorisé (les frais bancaires peuvent être élevés en cas de découvert), le recours à un service de conseil en gestion de dettes (dans de nombreuses villes et régions), vacances en famille (les enfants n’ont pas besoin d’exotisme : un ruisseau, des galets, un coin de plage au bord d’un lac, et des parents détendus leur suffisent). Un appartement de vacances, du camping ou un séjour à la ferme sont idéaux. Certains Länder subventionnent des programmes de vacances en famille. Renseignez-vous auprès de votre ville ou de votre département.

Relations Elle se sent dépassée, lui exclu ? Cela ne doit pas être le cas. Organisez-vous dès le début : qui fait quoi, quand ? Par exemple, si le papa travaille, il peut s’occuper du bain, du repas ou du coucher le soir. Si la maman veut se reposer un dimanche, papa peut aller se promener seul avec le bébé. Pour le parent resté à la maison : laissez du temps à votre partenaire pour qu’il passe aussi du temps avec l’enfant. Pour le parent qui travaille : donnez de temps en temps à votre partenaire du temps libre sans bébé, et revendiquez aussi votre rôle de parent. Si les deux parents sont à la maison : répartissez les tâches équitablement – change, lessive, bain, jeux. Discutez de vos préférences et alternez les tâches que vous n’aimez pas. Et si la vie de couple en souffre ? Accordez-vous une soirée en couple par semaine pour parler, vous reconnecter, partager vos pensées.

Amour Votre vie intime sera peut-être en pause dans les premières semaines. C’est normal, et elle reprendra quand vous serez tous deux adaptés à cette nouvelle vie à trois et que la maman sera remise de l’accouchement. Beaucoup de couples trouvent que leurs premiers rapports après la naissance sont particulièrement beaux. Ne soyez pas gênés si le bébé dort près de vous – il ne s’en rendra pas compte. Si cela vous dérange, déplacez le lit du bébé ou changez de pièce. Reconnaissez que vous traversez une période d’amour parental intense, moins axée sur la sexualité, mais cela renforcera votre lien.

Un petit frère ou une petite sœur pour notre enfant ? De nombreux parents se posent un jour cette question. Et une fois la décision prise, une autre suit : quel est le meilleur moment ? Comment gérer notre « grand » qui est peut-être encore tout petit ? Peut-on aimer deux enfants (ou plus) de la même manière ? Nous souhaitons aborder ces questions dans l’article suivant.

Les faits Environ la moitié des familles ont un enfant unique. Les parcours de vie d’enfants uniques ou avec frères et sœurs ne diffèrent pas, qu’ils soient discrets ou à problèmes. Les frères et sœurs partagent en moyenne 50 % de leur patrimoine génétique.

La relation entre frères et sœurs … est la relation la plus longue de la vie. C’est une relation imposée par le destin, car on ne choisit pas ses frères et sœurs. Elle persiste même sans contact. Elle est souvent marquée par une forte intimité et une ambivalence émotionnelle très intense : amour et haine.

Les parents doivent poser les bases de cette relation : jusqu’aux 16/17 mois du plus jeune, ils doivent répondre aux besoins des deux enfants. Vers 2 ans, la relation s’installe avec une dynamique propre. Le comportement parental reste crucial pour la qualité de cette relation. Une attache sécurisée et fiable à la mère favorise les liens entre frères et sœurs.

Plus les parents traitent différemment leurs enfants (sans justification liée à l’âge ou aux besoins), plus la relation fraternelle est tendue.

Frères et sœurs – toute une vie ! La relation évolue au fil du temps : Enfance/adolescence : entraide, camaraderie, solidarité face aux parents ; Rivalité : contrôle, dominance, maturité. Âge adulte : soutien émotionnel, aide en cas de crise, prise en charge des parents ; Rivalité : succès professionnel, reconnaissance, valeurs. Vieillesse : soutien mutuel, résolution des conflits passés, fiabilité ; Rivalité : valeurs et opinions.

L’amour fraternel et les disputes – ou comment gérer la rivalité La rivalité fraternelle existe depuis toujours – comme Caïn et Abel. Elle vient souvent du besoin d’amour des parents. L’aîné vit un « traumatisme de détrônement » : jalousie, frustration, besoin d’attention. Cette rivalité est plus forte entre frères proches en âge ou de même sexe.

Souvent, elle est unilatérale : le plus faible envie le plus fort. Conseils aux parents : Évitez les comparaisons, ne soulignez pas les différences devant eux. Traitez-les selon leurs besoins, pas de manière identique. Laissez-les gérer leurs conflits, intervenez seulement si l’un est désavantagé. Ignorez les disputes bruyantes, valorisez les moments calmes. Rassurez : la relation se stabilise avec le temps, chacun trouve ses propres centres d’intérêt.

Différence d’âge Les experts conseillent souvent un écart de 3 ans : moins de rivalité, plus d’interactions positives. Selon Mahler, le vécu dépend de l’âge du premier : 6-10 mois : intrusion dans l’univers connu. 10-18 mois : exploration du monde, impact moindre. 18-24 mois : conflit entre autonomie et besoin maternel, très difficile. >2 ans : si naissance proche, insécurité possible ; vers 3 ans, le père devient une figure d’équilibre.

Deuxième grossesse – le point de vue du père La seconde grossesse est souvent plus sereine : le père connaît les changements, il sait à quoi s’attendre. Son rôle est crucial : le premier enfant a maintenant besoin de lui pour gérer ses émotions. Une relation privilégiée père-enfant peut se développer. Il est aussi plus détendu vis-à-vis de l’accouchement et des soins après la naissance.

Impliquer l’aîné Annoncez la grossesse au bon moment. Faites-lui sentir et écouter le bébé. Parlez de conception et de naissance – il retiendra ce qu’il peut comprendre. Offrez-lui une poupée pour s’exercer. Laissez-le choisir des jouets à partager avec le bébé.

L’amour maternel – aimer de façon égale, traiter différemment Chaque enfant veut être reconnu, aimé. Il cherche une niche d’attention différente de celle de ses frères/sœurs. D’où des caractères opposés. Donnez à chacun ce dont il a besoin, pas les mêmes choses.

Aider l’aîné à s’adapter Le changement est brutal : d’enfant choyé à grand frère/sœur d’un bébé exigeant. Cela dépend de : son âge et développement, son tempérament et genre, la sécurité affective. Astuces : Offrez-lui un cadeau de la part du bébé. Gardez des rituels rien que pour lui. Reconnaissez que le bébé peut être « énervant ». Évitez de l’envoyer à la crèche juste à la naissance. Donnez-lui des responsabilités mais sans pression. Acceptez qu’il veuille redevenir petit. Montrez que vous comprenez ses sentiments, même les négatifs. Valorisez-le, impliquez le père pour s’en occuper. Prévoyez des moments séparés si nécessaire (temps ou espace).

Le petit – un poids ? Ne voyez pas le deuxième uniquement à travers les yeux de l’aîné, il mérite aussi votre amour inconditionnel.

Et un troisième ou quatrième enfant ? Attention aux enfants du milieu : ils perdent leur place de « bébé ». Essayez de passer du temps avec chacun séparément – ce n’est pas facile, mais faisable.

Et le couple dans tout ça ? Deux enfants, c’est plus de travail – surtout pour la maman. Le couple doit garder du temps pour lui : un dîner ou une sortie sauna de temps en temps fait des merveilles.

Famille en mutation

Qu'est-ce qu'une famille ?

Vous direz : c’est mon/ma partenaire, mon/mes enfant(s) et moi. Ou juste mon/mes enfant(s) et moi. Et vos amis célibataires sans enfants ? À partir de quand une famille est-elle une famille ? Cet article vous propose quelques repères et montre que votre famille, aussi singulière soit-elle, n’est pas si inhabituelle. Et pas si nouvelle que ça.

Trois mythes familiaux

Pas de relations sexuelles avant le mariage

Il est faux de croire que les relations sexuelles avant le mariage étaient rares autrefois, en raison des normes sociales et religieuses ou du manque de moyens de contraception. Il était fréquent – même encore dans les années 50 – que le mariage suive une grossesse. C’était souvent la principale raison d’un mariage.

Mythe de la grande famille

La mortalité infantile étant élevée autrefois, les familles n’étaient pas beaucoup plus nombreuses qu’aujourd’hui. En Bavière, par exemple, la taille moyenne des ménages au début du siècle variait entre 4,3 (1925) et 4,7 (1900). De plus, des personnes non apparentées vivaient et travaillaient souvent dans les foyers. En raison aussi de la forte mortalité maternelle, les familles nucléaires et incomplètes étaient la norme.

Les mariages duraient plus longtemps autrefois

Autrefois, de nombreux mariages prenaient fin en raison du décès précoce d’un conjoint – tout comme aujourd’hui à cause des divorces. Il y avait donc déjà beaucoup de familles monoparentales et recomposées.

Formes de famille actuelles

Le psychologue familial Matthias Petzold distingue sept formes de vie primaires dans la société actuelle, qui ne nécessitent pas nécessairement la présence d’enfants.

Formes et exemples :

1. Famille nucléaire traditionnelle : père, mère, enfant(s)

2. Famille comme idéal normatif : célibataires se référant à un idéal familial

3. Couple sans enfant : volontairement ou non

4. Union libre avec enfant(s), mais avec idéal familial normatif : famille moderne à double revenu avec enfant(s)

5. Mariage postmoderne sans enfant : axé sur la carrière et la relation intime

6. Parentalité non mariée sans idéal normatif : colocations avec enfants, familles monoparentales

7. Couple marié avec enfants, sans idéal normatif : parents mariés avec une orientation alternative

À quel type appartenez-vous ? En ajoutant à la définition scientifique de la famille (unité relationnelle intime et intergénérationnelle) le ressenti subjectif des intéressés (« nous sommes une famille »), Petzold brosse un tableau pluriel des familles d’aujourd’hui. En somme, toutes les formes de famille existent.

Familles monoparentales

Malgré tout, la majorité associe encore la famille à la forme nucléaire – père, mère, enfant(s). Et c’est effectivement le cas dans 80 % des familles jusqu’aux 18 ans des enfants. Seules 13 % des familles (couples mariés avec ou sans enfants, parents isolés) sont monoparentales, dont 82 % sont des femmes. Celles-ci rencontrent davantage de difficultés à concilier vie professionnelle et familiale, du fait des rôles traditionnels encore présents.

Figures maternelles

La mère. Jamais l’image idéale de la mère n’a été aussi ambivalente qu’aujourd’hui. Les femmes, notamment de la classe moyenne, se retrouvent face à plusieurs modèles de maternité.

La mère traditionnelle

En vogue dans les années 50-60 : mère mariée, au foyer, entièrement dédiée à l’éducation et au soin des enfants.

La super-maman

Idéalisée par les médias et certains courants féministes : partenaire séduisante, femme active à succès, parfaite ménagère et mère exemplaire. Résumé par Hays : « Elle pousse la poussette d’une main et tient la mallette de l’autre, toujours impeccable, ses enfants sont polis, pleins de vie et sûrs d’eux ».

Le modèle en trois phases

Issu des années 70-80 : après études et début de carrière (phase 1), la femme se consacre à l’éducation (phase 2), puis retourne au travail quand les enfants grandissent (phase 3). Aujourd’hui, ce retour intervient souvent dès l’école ou la maternelle.

Les "nouvelles" mères

Souvent issues de la classe moyenne, elles choisissent consciemment de ne pas travailler après la naissance. Leur idéal : épanouissement personnel et réalisation de soi à travers la maternité, plus que dans le monde du travail compétitif.

La mère dépendante du travail

Ici, l’objectif est avant tout de conserver son emploi. L’autonomie et les carrières ne sont pas des priorités – seule la survie financière compte. Travail et maternité sont vus comme compatibles, voire nécessaires ensemble.

Et vous, avez-vous trouvé votre modèle idéal ? Oui ? Mais vous vous dites que vous n’y arriverez jamais ? Alors vous êtes comme beaucoup d’autres femmes. Ne vous en faites pas ! Aucune mère n’est parfaite. Utilisez vos forces, acceptez vos faiblesses. Votre enfant vous aime tel(le) que vous êtes, si vous l’entourez d’amour. N’oubliez pas : vous n’êtes pas seul(e) à l’élever – il y a aussi le papa, les grands-parents, l’éducateur.trice, un ami.e… Vous avez un grand rôle, mais vous n’êtes pas seul(e). De nombreux autres facteurs influencent aussi le développement de votre enfant.